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FIRST MAN ON THE MOON Damien Chazelle 2018 (espace histoire)@@ ()

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Pilote jugé « un peu distrait » par ses supérieurs en 1961, Neil Armstrong sera, le 21 juillet 1969, le premier homme à marcher sur la lune. Durant huit ans, il subit un entraînement de plus en plus difficile, assumant courageusement tous les risques d’un voyage vers l’inconnu total. Meurtri par des épreuves personnelles qui laissent des traces indélébiles, Armstrong tente d’être un mari aimant auprès d’une femme qui l’avait épousé en espérant une vie normale.

TELERAMA
Dans cette biographie de Neil Armstrong, la discipline incertaine, laborieuse, faillible, c’est la conquête spatiale elle-même. Le cinéaste insiste sans cesse sur la précarité des engins et vaisseaux pilotés par l’astronaute, du début des années 1960 à ses premiers pas sur la Lune, le 21 juillet 1969. Leitmotiv des scènes d’action : les antiques cadrans à aiguilles s’affolent, les carlingues tremblotent, fument, prennent feu… La réussite, lorsqu’elle survient, paraît toujours arbitraire.
Le visage de Ryan Gosling est l’autre facteur majeur de stylisation. Avec son jeu minimaliste, son refus de l’expressivité ordinaire, l’acteur bloque la sympathie et l’identification. Filmé en très gros plans, Gosling est lunaire bien avant d’alunir et il le demeure ensuite. Le film brille dès qu’il est question de la distance qui éloigne toujours plus le héros des siens et de la vie ordinaire. À l’époque, des mouvements sociaux dénoncent les dépenses publiques faramineuses consacrées à la conquête spatiale, tandis que des millions de citoyens vivent mal. Damien Chazelle s’attarde étonnamment sur cette critique-là, comme pour contredire la célèbre formule d’Armstrong : « Un grand pas pour l’humanité… » Scepticisme et froideur contribuent à élever First Man au-delà de l’hagiographie attendue, au profit d’une réelle étrangeté, et d’une grande tenue.